Le CNL (Centre national du livre) a récemment publié les résultats d’une étude Ipsos portant sur « Les Français et la lecture ». Au-delà de la répartition des lecteurs par tranche d’âge ou du nombre de livres lus par an, cette enquête révèle aussi que parmi les 25 % d’acheteurs de livres qui ne fréquentent pas les librairies, plus d’un tiers pensent que « les prix des livres [y] sont plus élevés qu’ailleurs » !
Il ne paraît donc pas totalement superflu de rappeler que,depuis 1981 (loi n° 81-766 du 10 août 1981 relative au prix du livre dite « loi Lang » très précisément), le prix du livre en France est « unique », c’est-à-dire que la belle librairie du quartier chic vendra le livre que vous cherchez exactement au même prix que l’hypermarché excentré, avec pour seule possibilité commerciale pour l’une comme pour l’autre : vous proposer une remise de 5 %, jamais plus !
La vraie différence donc, entre supermarché et librairie, portera non pas sur le prix, mais sur le contact, le conseil, la relation qui va s’établir entre votre libraire et vous. Dans la librairie, vous rencontrerez un(e) professionnel(le) passionné(e) — sauf rarissimes exceptions —, qui aura plaisir à parler lecture avec vous et à vous dégoter « le » livre qu’il vous faut.
Alors, si pour le même prix, on peut avoir le beurre et l’argent du beurre, pourquoi continuer à se priver du sourire de la crémière ? D’ailleurs, plus des trois quarts des lecteurs français l’ont bien compris, qui se fournissent avant tout chez leur libraire ou tout au moins dans une grande surface culturelle.